Château D'armailhac
Château D'armailhac 2014
Vin Rouge / Bordeaux / Pauillac Aop / Cinquième Grand Cru Classé / bouteille 75cl / 13.5 °- Onctueux
- Charpenté
- Fruits Mûrs
Un Cinquième Grand Cru Classé 1855 en appellation Pauillac
Armailhac, un nom présent sur les titres de propriété au 17e siècle
Propriété de la société Baron Philippe de Rothschild
Un millésime contrasté, un été indien et des maturités optimales
Un vin de grande garde, raffiné, frais et harmonieux
Un surprenant 2014 arrivé à maturité, il fera merveille sur une belle pièce de viande
- Marque Château D'armailhac
- Appellation Pauillac Aop
- Millésime 2014
- Couleur Rouge
- Cépage(s) Cabernet-Franc / Cabernet-Sauvignon / Merlot / Petit Verdot
- Degré 13.5 °
- Temps de garde Jusqu'en 2034
- Température de service Entre 16 Et 18 C
- Carafage Oui
-
Mets & Vins
Carré D'agneau
Jarret De Veau Confit
Maroilles
Viandes Rouges Rôties
- Région
- Bordeaux
- Classement
- Cinquième Grand Cru Classé
- Fermeture
- Bouchon
- Contenance
- Bouteille 75cl
- Super famille
- Vin
- Famille
- Bordeaux Rouge
- Sous Famille
- Pauillac
- Pays de fabrication
- France
- Volume total
- 0.75 L
- Code Pays
- Fr
Dégustation
Robe pourpre foncé, intense et profonde. Un nez très fin, concentré, des arômes de fruits noirs, cerise, réglisse, une touche épicée. Après une attaque dense qui annonce un vin profond, une bouche savoureuse faite de tanins enrobés et onctueux, délivrant des arômes de fruits bien mûrs. Encore beaucoup de fruits sur une finale persistante.
L'info en +
À Pauillac, le nom Armailhac se retrouvait déjà sur les titres de propriété au 17e siècle. Au début XIXe, les vins portaient le nom de Mouton d’Armailhacq et étaient vendus bien au-dessus des prix de leurs voisins déjà réputés.
La grande qualité des vins de l’époque était due notamment à l’utilisation de techniques encore généralement utilisées aujourd’hui. Cette exigence de qualité se verra récompensée en 1855 par le classement en cinquième cru.
Difficile de résumer l’histoire de ce château en quelques lignes, comme souvent, dans le Bordelais, les anecdotes sont pléthores. Le Baron Philippe de Rothschild achètera des parts en 1931, puis la totalité du domaine quelques années plus tard. Le nom sur l’étiquette changera entre temps, puis la Baronne Philippine attachée au nom d’origine, mouton d’Armailhacq, choisira finalement Château d'Armailhac.
Au fil des années, fort de techniques bien maîtrisées par ses héritiers, la qualité du vin ne cessa d’augmenter au point qu’en 1831, le Mouton d’Armailhacq se vendait deux fois plus cher que les crus voisins pourtant mieux côtés. A force de persévérance et de travail, il fut référencé 5ème Grand Cru en 1855.
Sérieusement impacté par la guerre et les crises qui touchèrent de plein fouet le monde viticole dans les années 1930, le Comte de Ferrand, héritier indirect de la famille d’Armailhacq, décida de faire appel à des capitaux extérieurs via sa société de négoce pour pérenniser sa propriété. Son nouveau voisin à Mouton, le jeune baron Philippe de Rothschild, sauta sur l’occasion capitalisant déjà sur un futur rapprochement entre les deux domaines. Après avoir racheté ses parts en viager, Philippe de Rothschild devient propriétaire effectif de Château Mouton d’Armailhacq et de ses grands bâtiments en 1934 et lança immédiatement un plan de développement, passant par une lourde restructuration du vignoble et des chais. Même si certaines installations furent mises en commun avec Mouton-Rothschild, le baron veilla toujours à ce que les deux domaines conservent leur indépendance pour ne pas risquer de fragiliser le Premier Cru Classé.
En 1988, lorsque son père disparait, la baronne Philippine repris le flambeau. Avec son énergie communicative, elle modernisa autant l’outil de travail que le développement commercial du domaine. Après avoir successivement porté le nom de Mouton-Baron Philippe, puis de Mouton-Baronne Philippe, elle lui restitua son nom originel (sans le q final) en 1991 par soucis de simplification et pour éviter les éventuelles confusions. Un choix qui permit au Château d’Armailhac de renouer enfin avec ses origines. Depuis son décès en 2014, ses trois enfants sont à la tête de la société Baron Philippe de Rothschild.
Disposé autour du superbe parc dont l’allée centrale bordée d’ifs mène directement à Château Mouton Rothschild, son vignoble de 50 hectares planté en cabernet franc, cabernet sauvignon, merlot et petit verdot est divisé en trois zones, toutes situées au nord-ouest de Pauillac : la première dans le prolongement du plateau des fameuses Carruades de Lafite, la seconde sur le plateau de Pibran et la dernière sur une croupe de graves légères et profondes. Conduites de façon traditionnelle, les cultures sont menées avec le plus grand soin et bénéficient d’une surveillance constante. Sous l’impulsion de Philippe Dhalluin, directeur général du domaine depuis 2004 (également régisseur du Château Mouton Rothschild) et du célèbre œnologue spécialiste du Médoc Eric Boissenot, le vin a largement gagné en constitution. A l’issue de la cueillette manuelle, les raisins sont triés et éraflés avant d’être acheminés jusqu’aux cuves par cuvons mobiles. Après la fermentation, le vin est mis en barriques et descendu dans le chai de Château d’Armailhac pour 18 mois de repos.
Le Château d’Armailhac est devenu un cru incontournable pour les amateurs avertis. C’est une bouteille solide, un vrai Pauillac avec une subtilité impressionnante et une grande finesse. Malgré son appartenance à la baronnie, il fait preuve d’un caractère affirmé qui ne manque pas d’originalité.
L'étiquette de Château d'Armailhac est décorée d’un petit Bacchus en verre filé provenant du Musée du Vin dans l'Art de Château Mouton Rothschild. Le domaine ne produit pas de second vin.