Château Malartic Lagravière

Situé sur l’un des plus anciens terroirs viticoles bordelais, le Château Malartic-Lagravière, alors domaine de la Gravière, fut tout d’abord la propriété du Comte Hippolyte de Maurès de Malartic au cours du 18ème siècle. Illustre serviteur du Royaume de France, il fut des grandes navigations de l’époque, embarquant ses barriques de vin pour les vendre à Pondichéry.

C’est en 1850 que la nouvelle propriétaire du domaine, Madame Arnaud Ricard, accola le nom de Malartic à celui de Lagravière en hommage à l’illustre amiral. Lentement mais sûrement, le vignoble fut reconstitué et enrichi de nouvelles petites parcelles pour atteindre la physionomie qu’il conservera jusque dans les années 1950. Preuve que son excellente réputation n’est pas usurpée, le Château Malartic-Lagravière est l’un des seuls six crus distingués à la fois en blanc et en rouge lors du classement des Graves de 1953.

Jacques Marly sera le dernier représentant de la lignée Ricard à gérer le domaine, avant d’être vendu en 1996 à la famille Bonnie. Dès leur arrivée, le Château Malartic-Lagravière prend le cap de l’agriculture raisonnée, avec une certification obtenue en 2008 et une nouvelle approche humaine.

Ses 53 hectares de vignes (plantés en cabernet sauvignon, merlot, petit verdot et cabernet franc pour les rouges et en sauvignon et sémillon pour les blancs) sont situés à l’arrière du château sur la plus belle croupe de graves de Léognan. Posé sur une haute terrasse profondément entaillée par le ruisseau de l’Eau Blanche et ses affluents, le sous-sol de calcaire coquillé, composé de fossiles provenant des mers chaudes et de veines d’argile, retient une importante réserve d’eau qui assure une parfaite alimentation hydrique de la vigne. Si on rajoute à cela un ensoleillement optimal et des variations climatiques minimales, on obtient tout simplement une palette idéale pour produire de grands vins.

L’équipe technique peut compter sur des outils techniques très performants, à l’image de son chai, construit en 1998 par l’architecte Bernard Mazières, qui fut l’un des premiers à disposer d’un transfert des raisins par gravitation. Le cuvier octogonal est composé de 20 cuves en inox et de 10 cuves en bois tronconiques et thermorégulées dédiées à la vinification parcellaire. Après l’assemblage, les vins sont élevés de 16 à 22 mois en fûts de chêne neuf de 50 à 70%.

Le Château Malartic-Lagravière a progressé de manière évidente grâce à la passion et à l’engagement d’Alfred-Alexandre Bonnie. Réputé dans le monde entier pour sa qualité et sa régularité, il est l’exemple parfait du renouveau de l’appellation.

Le blanc est frais, aromatique, élégant, racé et intense alors que le rouge est tout simplement l’un des plus intéressants de l’appellation. Le résultat d’un travail parfaitement réalisé et très abouti qui lui a permis de gagner en ampleur et en profondeur.

Le Château Malartic-Lagravière propose un second vin en blanc et en rouge sous l’étiquette La Réserve de Malartic qui offre une belle trame veloutée.
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