Château De Fargues

Situé à une petite cinquantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux, le Château de Fargues est un domaine aussi majestueux qu’atypique. Construit en 1306 par Raymond-Guilhem de Fargues, le domaine rentre par alliance dans la famille de Lur-Saluces en 1472 pour ne plus la quitter (pour mémoire, les Lur-Saluces ont donné ses lettres de noblesse au célébrissime Château d’Yquem avant de la revendre à LVMH). Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, le Château de Fargues est un modèle d’architecture militaire de la fin du Moyen-Age. En 1687, suite à un terrible incendie, les Lur-Saluces doivent s’exiler. Le domaine de Fargues est alors oublié et la végétation gagne les ruines, jusqu’à ce qu’Alexandre de Lur-Saluces entreprenne, en 1968, de lui redonner sa majesté ancestrale. Voir +
Situé à une petite cinquantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux, le Château de Fargues est un domaine aussi majestueux qu’atypique. Construit en 1306 par Raymond-Guilhem de Fargues, le domaine rentre par alliance dans la famille de Lur-Saluces en 1472 pour ne plus la quitter (pour mémoire, les Lur-Saluces ont donné ses lettres de noblesse au célébrissime Château d’Yquem avant de la revendre à LVMH). Inscrit à l’inventaire des monuments historiques, le Château de Fargues est un modèle d’architecture militaire de la fin du Moyen-Age. En 1687, suite à un terrible incendie, les Lur-Saluces doivent s’exiler. Le domaine de Fargues est alors oublié et la végétation gagne les ruines, jusqu’à ce qu’Alexandre de Lur-Saluces entreprenne, en 1968, de lui redonner sa majesté ancestrale.

Dans les années 30, Bertrand de Lur-Saluces choisit de tirer un trait sur le vin rouge et fait le choix audacieux de consacrer exclusivement le domaine au grand vin de Sauternes. S’ensuit un long et pour le moins couteux travail de replantation. Ceux qui parlaient de folie ne peuvent que constater que ce fut finalement une intuition de génie.
Aujourd’hui, Fargues c’est 16 hectares de vignes de sémillon et de sauvignon auxquels il faut rajouter 162 hectares de terres recouverts de forêts de pins, de champs de maïs et de pâturages pour les vaches bazadaises et l’imposante forteresse médiévale en cours de réhabilitation. On comprend mieux pourquoi le comte se considère comme un fermier-poète ! Même s’il est aujourd’hui épaulé par son fils et malgré ses 80 ans, l’aristocrate revenu d’Yquem pour diriger Fargues, ne compte pas raccrocher ! Son ambition est claire, il veut tout simplement élaborer le meilleur Sauternes. Sa forte personnalité transpire partout où il passe. Ici, il n’y a ni œnologue ni vinificateur, seuls les raisins et les vendangeurs donnent vie au cru. Il voit la petite taille du domaine comme un avantage, pouvant y faire un travail de jardinage plus que de la culture. Ainsi, les vendanges sont effectuées à la main, grain par grain, pour ne ramasser que les baies à maturité parfaite et bien botrytisées. Un travail d’orfèvre qui favorise la qualité plutôt que la quantité. Après plusieurs tries, les grains fermentent grâce à des levures indigènes pendant plusieurs semaines en fûts. Pour l’élevage, les vins passent trois ans en fûts, dont environ un tiers de neufs. Après la mise en bouteille, il reste un temps de latence de 6 mois avant la mise sur le marché.

Très charmeur, élégant et généreux, le Château de Fargues se déploie avec beaucoup d’amplitude. Très agréable dans sa jeunesse, il évolue parfaitement au cours des décennies.
S’il n’a pas été classé 1er Cru de Sauternes en 1855, c’est pour la simple et bonne raison que la propriété ne produisait pas de vin blanc liquoreux à l’époque du classement. Car il y aurait amplement sa place. Pour preuve, depuis 2005, Château de Fargues a été noté sept fois « exceptionnel » ou plus ! Difficile de faire mieux…
Preuve de cette exigence extrême, Château de Fargues ne produit pas de second vin et les millésimes jugés trop peu qualitatifs ne sont pas embouteillés.
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