Château Filhot

Si la création du vignoble remonte à 1630, le Château a été construit en 1709 par Romain de Filhot conseiller au parlement de Bordeaux. C’est à lui qu’on doit l’utilisation de l’appellation Sauternes à la place de l’ancienne appellation Vin de Langon.
Après la révolution, les Lur-Saluces, héritiers par Joséphine de Filhot, prennent la tête du domaine. En 1840, Romain-Bertrand de Lur-Saluces réunit les domaines du Château Filhot et de Pineau du Rey. Classé 2ème Grand Cru Classé de Sauternes sous son nom en 1855, Château Filhot sera vendu jusqu’à la fin du 19ème siècle sous le nom de Château Sauternes. Il faudra attendre 1901 pour qu’il reprenne son nom initial. En 1935, la Comtesse Durieu de Lacarelle, née Lur-Saluces, rachète le vignoble à son frère pour le confier à son fils qui reconstitua et développa le vignoble avec succès. Depuis 1974, le domaine est géré par Henri de Vaucelles (l’un des petits-fils de la comtesse) épaulé par son fils Gabriel depuis 1996.

Situé en bordure de la forêt des Landes, sur le versant sud de la colline de Sauternes, et traversé par le Ciron, le vaste domaine de Château Filhot couvre 350 hectares de terrain d’un seul tenant, dont 62 hectares de vignoble avec un encépagement en Sémillon, Sauvignon et Muscadelle. Le sol et le sous-sol composés de graves du Riss, d'argile, de sable, de plateau calcaire et d'alluvions constitue le terroir idéal au développement de la pourriture noble. Le domaine pratique une viticulture traditionnelle. Après des pressurages lents, les moûts fermentent dans de petites cuves inox pendant deux à quatre semaines. Le vin passera ensuite de 20 à 24 mois dans le chai d’élevage, dans des barriques en chêne merrain de l’Allier (30 % de neuves) afin de parvenir à sa pleine maturité pour la mise en bouteille.


Outre son imposant château achevé au lendemain de la Révolution (qui fait le bonheur des amateurs d'architecture néoclasique), Filhot est aussi connu pour son vaste parc à l'anglaise réalisé par le jardinier paysagiste Louis-Bernard Fischer en 1845. S’il a parfois du mal à briller dans sa jeunesse, le Château Filhot réserve de bonnes surprises en vieillissant.
Le domaine propose un second vin, le Château Pineau du Rey.
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