Château Dauzac

Avec son magnifique domaine de 120 hectares d’un seul tenant, dont 45 dédiés à la vigne, le Château Dauzac fait figure de privilégié. Bordé par le fleuve sur plus d’un kilomètre, les vignes plantées sur de belles croupes graveleuses de la commune de Labarde sont idéalement abritées des vents océaniques. Exploité par les moines bénédictins dès le 13ème siècle, devenu propriété de la famille Drouillard, le Château Dauzac est déjà l’une des plus belles exploitations viticoles du Médoc en 1685. Jean-Baptiste Lynch, son petit-fils, le façonnera de manière à lui donner la grandeur nécessaire pour devenir Grand Cru Classé en 1855. Pour la petite histoire, il faut savoir que c’est à Dauzac que la fameuse bouillie bordelaise (un mélange de sulfate de cuivre et de lait de chaux qui a permis de... Voir +
Avec son magnifique domaine de 120 hectares d’un seul tenant, dont 45 dédiés à la vigne, le Château Dauzac fait figure de privilégié. Bordé par le fleuve sur plus d’un kilomètre, les vignes plantées sur de belles croupes graveleuses de la commune de Labarde sont idéalement abritées des vents océaniques. Exploité par les moines bénédictins dès le 13ème siècle, devenu propriété de la famille Drouillard, le Château Dauzac est déjà l’une des plus belles exploitations viticoles du Médoc en 1685. Jean-Baptiste Lynch, son petit-fils, le façonnera de manière à lui donner la grandeur nécessaire pour devenir Grand Cru Classé en 1855. Pour la petite histoire, il faut savoir que c’est à Dauzac que la fameuse bouillie bordelaise (un mélange de sulfate de cuivre et de lait de chaux qui a permis de sauver le vignoble européen du mildiou) a été mise au point en 1885 par le professeur Alexis Millardet et Ernest David, régisseur du domaine.

Après deux décennies de gloire, le cru tombe peu à peu dans le creux de la vague. Racheté en 1939 par le propriétaire des Glacières Bernat, Dauzac est le témoin d’une autre innovation de taille quand ce dernier fait installer des pains de glace dans les cuves pour baisser la température, réalisant ainsi les premiers pas de la thermo-régulation. Après les Miailhe et les Chatelier, Château Dauzac devient la propriété du groupe MAIF en 1989. Il est grand temps de dépoussiérer le domaine et de lui redonner ses lettres de noblesses. C’est André Lurton qui est missionné pour redorer le blason du château et de permettre au cru de retrouver son plus haut niveau. Il a amorcé un travail qualitatif repris aujourd’hui par les équipes de Laurent Fortin. Depuis son arrivée en 2013, de nombreux chantiers ont été menés, avec une attention toute particulière pour le respect de l’environnement. Le domaine pratique désormais une viticulture très raisonnée, les engrais sont biologiques, les vers de la grappe remplacent les insecticides. Les sondages et coupes sur trois mètres de profondeur permettent d’identifier des parcelles homogènes, d’adapter le choix des cépages et des porte-greffes tout en pratiquant des gestes adaptés à chaque parcelle. Des sondes météorologiques par unité de terroir aident à faire des choix ultra précis et certaines parcelles sont même enherbées pour mieux réguler l’alimentation hydrique. Après des vendanges manuelles, chaque parcelle est vinifiée séparément dans des cuves thermo-régulées pour une extraction douce et homogène des tanins. Depuis 2014, des cuves bois à doubles douelles transparentes, réalisées par Seguin Moreau, permettent une vinification encore plus précise. Les vins sont élevés dans des barriques de chêne français extra fin passées par de faibles chauffes, avec 60% de fûts neufs. Eric Boissenot, œnologue conseil du domaine, intervient sur les phases de vendanges et d’assemblages. En 2016, Château Dauzac est le premier Grand Cru Classé en 1855 à élaborer des vins 100% Vegan, avec l’utilisation de protéines végétales en remplacement du blanc d’œuf traditionnellement utilisé pour le collage.

Château Dauzac fait assurément partie des plus nettes ascensions qualitatives de ces dernières décennies. Il est désormais parfaitement équilibré, révèle une belle complexité, beaucoup d’élégance et un beau potentiel de garde.
Le château propose un second vin, Aurore de Dauzac, qui exprime toute la gourmandise d’un vin de Margaux.
Voir -