Château Monbrison

Jusqu’en 1749, le château Monbrison n’existait qu’en tant que métairie du Château d’Arsac, propriété de la célèbre et puissante famille Ségur. Achetée par monsieur de Copmartin, conseiller du Roi à Bordeaux, elle sera finalement revendue par ses héritiers à Paul Georges Conquère de Monbrison en 1818, qui agrandira le vignoble et donnera son nom au château.

Après être passé de mains en mains, il est racheté par Robert Davis en 1922, qui s’y installe avec Kathleen Johnston, la fille du célèbre Nathaniel Johnston (propriétaire à l’époque du Château Dauzac, Cinquième Grand Cru Classé de Margaux) qu’il vient tout juste d’épouser. Le domaine s’enrichit d’une importante parcelle voisine provenant de Cordet grâce à la dot de Kathleen. Ils prirent grand soin de leur propriété, qu’ils... Voir +
Jusqu’en 1749, le château Monbrison n’existait qu’en tant que métairie du Château d’Arsac, propriété de la célèbre et puissante famille Ségur. Achetée par monsieur de Copmartin, conseiller du Roi à Bordeaux, elle sera finalement revendue par ses héritiers à Paul Georges Conquère de Monbrison en 1818, qui agrandira le vignoble et donnera son nom au château.

Après être passé de mains en mains, il est racheté par Robert Davis en 1922, qui s’y installe avec Kathleen Johnston, la fille du célèbre Nathaniel Johnston (propriétaire à l’époque du Château Dauzac, Cinquième Grand Cru Classé de Margaux) qu’il vient tout juste d’épouser. Le domaine s’enrichit d’une importante parcelle voisine provenant de Cordet grâce à la dot de Kathleen. Ils prirent grand soin de leur propriété, qu’ils cerclèrent d’une belle variété d’arbres mais qui failli disparaître après que, selon les préconisations du gouvernement français, les vignes aient été arrachées en 1939 et son propriétaire, citoyen américain, contraint de quitter la France en 1940.

C’est Elisabeth, sa plus jeune fille, qui repris le chemin et les rênes de Monbrison dans les années 1960. Très attachée au domaine familial, elle racheta les parts de ses sœurs pour en être l’unique propriétaire et initia des fermages auprès des voisins propriétaires de parcelles de l’ancien vignoble vendues par sa mère. Fort de son optimisme inébranlable, elle fit renaître le Château Monbrison de ses cendres.

Replanté à partir de 1963, le vignoble qui s’étend aujourd’hui sur 21 hectares d’un seul tenant constitué de cabernet, de sauvignon et de verdot reposant sur des sols de fines graves, est situé sur le plateau de Poujeaux, l’un des plus hauts de l’appellation Margaux, à proximité d’Arsac. Un terroir exceptionnel à proximité directe de plusieurs grands crus classés.

Mené avec le même talent et la même conviction successivement par Jean-Luc Vonderheyden (le deuxième fils d’Elisabeth jusqu’à sa disparition prématurée en 1992) et par Laurent, son dernier fils, le Château Monbrison s’est fait une belle réputation, confirmée par les notations des critiques, et a trouvé son style en s’appuyant sur l’expérience de l’œnologue conseil Eric Boissenot. Premier vignoble de l’appellation à avoir été vendangé en vert, il est aujourd’hui travaillé selon les principes de la lutte raisonnée. La vinification est traditionnelle, avec une cuvaison de 3 semaines avant une période de 18 mois d’élevage en barrique de chêne 100% français.

Régulier, profond, très racé et d’une grande finesse depuis une bonne décennie, le Château Monbrison est généreux et expressif. Une valeur sûre parmi les « non-classés » de Margaux.

Le domaine produit un second vin, Bouquet de Monbrison, rond, fin et bien équilibré.
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