Château Léoville Poyferré

Après avoir été la plus grande propriété du Médoc, le Château Léoville, morcelé en 1840 suite à la succession familiale, donna vie à trois nouveaux domaines. C’est par son épouse Jeanne de Las Cases que le baron Jean-Marie de Poyferré de Cère pris la tête de ce nouveau domaine auquel il rajouta son nom. Issu d’un vignoble parfaitement mené pendant plus d’un siècle par Alexandre de Gascq et ses descendants, le Château Léoville Poyferré fut logiquement consacré Second Grand Cru Classé en 1855.

Mais dix ans plus tard seulement, la baisse quantitative et qualitative de la production est telle que la famille vend le domaine à Armand Lalande, un négociant en vin qui place Edouard Lawton, son gendre, aux commandes. C’est à lui qu’on doit le loup, armes de la famille Lawton, qui orne... Voir +
Après avoir été la plus grande propriété du Médoc, le Château Léoville, morcelé en 1840 suite à la succession familiale, donna vie à trois nouveaux domaines. C’est par son épouse Jeanne de Las Cases que le baron Jean-Marie de Poyferré de Cère pris la tête de ce nouveau domaine auquel il rajouta son nom. Issu d’un vignoble parfaitement mené pendant plus d’un siècle par Alexandre de Gascq et ses descendants, le Château Léoville Poyferré fut logiquement consacré Second Grand Cru Classé en 1855.

Mais dix ans plus tard seulement, la baisse quantitative et qualitative de la production est telle que la famille vend le domaine à Armand Lalande, un négociant en vin qui place Edouard Lawton, son gendre, aux commandes. C’est à lui qu’on doit le loup, armes de la famille Lawton, qui orne aujourd’hui encore l’étiquette de la bouteille du Château Léoville Poyferré et une bonne santé retrouvée.

En 1920, la famille Cuvelier, qui a déjà plus d’un siècle de réussite à son actif dans le négoce de vins, décide de s’implanter côté vignoble.  Après une première expérience positive avec le Château Le Crock, ils rachètent les Châteaux Léoville-Poyferré et Moulin Riche aux Lawton. Mais c’est l’arrivée de Didier Cuvelier en 1979 qui relancera véritablement le domaine. Avec seulement 48 hectares de vignes exploitées, il lance un vaste programme de replantation pour disposer, depuis les années 2000, d’un vignoble de 80 hectares. Parallèlement, les équipements sont modernisés et adaptés aux nouveaux volumes à produire. L’arrivée de l’œnologue Michel Rolland en 1994, a contribué à donner une nouvelle cohérence, faisant de Moulin Riche un cru à part entière et créant un nouveau second vin, le Pavillon de Poyferré, pour améliorer la qualité du grand vin.

Le vignoble qui repose sur un terroir de graves aussi riches que variées est surveillé de près, les analyses de sols régulières permettant de contrôler sa bonne santé. Une stratégie qui permet de mixer les pratiques ancestrales aux techniques actuelles pour trouver la meilleure osmose possible entre la vigne et le sol.

Didier Cuvelier, qui a accompli un travail d’une qualité exceptionnelle depuis la fin des années 1970 et décroché la certification HVE3 en 2017 a pris sa retraite l’année suivante, laissant les rênes à sa nièce Sarah Lecompte-Cuvelier. Epaulée par Isabelle Davin, l’œnologue du domaine, elle dirige avec enthousiasme une équipe parfaitement expérimentée qui, de la vigne au chai, est continuellement à la recherche de la perfection. Les 60 hectares de cabernet sauvignon, merlot, petit verdot et cabernet franc sont vendangés manuellement en cagettes puis triées avant l’éraflement des grappes et avant le foulage des baies. Les vins sont ensuite travaillés dans le plus grand respect du terroir. Les vinifications parcellaires sont suivies par le grand Michel Rolland, pour aller chercher en douceur la plus belle expression de chacun des cépages. L’harmonie de l’élevage permet au Château Léoville Poyferré de proposer des vins profonds et séduisants, parfaitement équilibrés et subtils.

Essence même du Saint-Julien avec, en plus, un style bien à lui tout en élégance et en velouté, il est aujourd’hui assurément à son meilleur niveau. Même si sur le papier il souffre encore d’un manque d’image face aux deux autres Léoville, il mérite largement d’être (re)découvert. Voir -
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