Fiefs de Lagrange 2014 est un vin gourmand, structuré et très aromatique. Le nez intense délivre des notes de fruits rouges et noirs, cerises, myrtilles, une pointe épicée. L’attaque est dense, souple. En bouche, une trame tannique veloutée, généreusement fruitée, croquante et élégante, avec des notes de réglisse, de café, une belle fraîcheur. Un vin qui honore sa réputation d’excellent second, facile à déguster, mais doté d’un vrai caractère, et de bonnes manières.
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Les fiefs de Lagrange : second vin du Château Lagrange, troisième Grand Cru Classé 1855, en appellation Saint-Julien. Elaboré avec la même exigence que le premier vin du Domaine, cette cuvée présente une charpente aux tanins souples et ronds, avec un profil fruité et une belle concentration. L'âge moyen des vignes est de 30 ans, elles sont plantées sur des sols de graves fines et d’argile. Les raisins sont vendangés à pleine maturité, une vinification parcellaire permet de préserver l’identité de chaque terroir, ce vin gourmand et structuré possède un bon potentiel de garde. Le vignoble est conduit en agriculture raisonnée.
Même si la production viticole sur les terres du Château Lagrange sont référencées depuis le 13ème siècle, la première mise en lumière du domaine est à mettre à l’actif du baron de Brane, qui en fût propriétaire au 18ème siècle. Mais c’est réellement sous l’ère du comte Dûchatel, Ministre de l’Intérieur de Louis-Philippe, membre de l’Académie des Beaux-Arts et propriétaire du domaine de 1842 à 1874 que le Château Lagrange a gagné ses lettres de noblesses.
Fort de nombreuses innovations, dont une fabrique de drains et grâce à un agrandissement conséquent du vignoble, le Château Lagrange est passé du côté des grands vins en obtenant son classement en Troisième Grand Cru de Médoc en 1855. Après le décès du comte, plongé dans la tourmente à cause des maladies des vignes, des guerres et autres crises successives, le domaine tombe dans une spirale descendante et ses propriétaires successifs vendent tour à tour d’importantes parcelles du vignoble, notamment en 1970 au profit des Châteaux Ducru-Beaucaillou et Gloria.
La renaissance viendra en 1983, quand le groupe de boissons japonais Suntory rachète le domaine à la famille Cendoya. Le vignoble, réduit à 57 hectares, a un besoin urgent d’investissements : les chais et le château sont rénovés, le vignoble est progressivement étendu pour retrouver sa taille originelle et la gestion du domaine est confiée à l’œnologue Marcel Ducasse.
L’équipe technique, dirigée depuis 2013 par Mathieu Bordes et conseillée par l’œnologue Eric Boissenot a en charge les 118 hectares de vignes situés sur la commune de Beychevelle. Planté sur deux croupes de graves mêlées de sable et d’argile riche en fer en cabernet sauvignon, merlot, petit verdot pour les rouges et en sauvignon, sémillon et muscadelle pour les blancs, le vignoble est travaillé avec une limite des rendements. A cours d’ambition dans les années 80, le Château Lagrange joue désormais dans la cour des grands et peut se féliciter d’avoir été le premier domaine à utiliser une machine à tri optique, alors qu’une étude poussée des sols a permis de créer un cuvier parfaitement adapté aux vinifications parcellaires.
Sous pavillon japonais, le Château Lagrange a réussi à s’imposer comme une valeur sûre de l'appellation Saint-Julien, retrouvant légitimement l’intérêt des amateurs et le respect de ses pairs grâce à l’implication constante de Keizo Saiji, président de Suntory. Régulier, élégant, bien construit et abordable, il a aujourd’hui tout ce qu’il faut pour se faire une place dans cet univers très concurrentiel. Depuis 1996, le Château Lagrange a rejoint les rares domaines du Médoc à produire un vin blanc : Les Arums de Lagrange.
Les Fiefs de Lagrange, le second vin du domaine est produit, lui, depuis 1983.
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Située sur la Rive Gauche du vignoble bordelais, l’appellation Saint-Julien est basée sur la commune de Saint-Julien-Beychevelle. Le terroir de Saint-Julien de par sa topographie et sa pédologie, convient parfaitement à la culture de la vigne. De ce fait on note pas moins de cinq Seconds Crus, deux Troisièmes et Quatrièmes Crus figurant au classement de 1855. La superficie totale des vignobles pouvant bénéficier de cette appellation est actuellement d’environ 906 hectares, soit 5.87% du vignoble médocain. L’encépagement est composé de Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Carmenère, Merlot rouge, Côt ou Malbec et Petit Verdot.
Saint-Julien produit des vins qui offrent un fruit généreux, de la douceur, de la finesse, sans oublier de la matière riche et fraîche. Les Saint-Julien ont la délicatesse des Margaux et la richesse des Pauillac. S’il n’existe pas de Premier Cru dans cette appellation, il n’en reste pas moins que les Deuxième Grand Cru sont capables de surpasser certains premiers, tel le Château Léoville Barton, Château Léoville Las Cases…
Que l’amateur de jolis vins le sache : l’appellation Saint-Julien est généralement superbe…