W. Advocate
94/100
bio

Chapoutier

Côte-Rôtie La Mordorée Bio 2013

Vin Rouge / Vallée Du Rhône / Côte Rôtie Aop / bouteille 75cl / 13 °
  • Structuré
  • Elégant
  • Profond
Une famille ayant commencé ses activités viticoles en 1808
Maison des plus admirées au monde (Drinks International)
Des vieilles syrahs de plus de 60 ans
Potentiel de garde de plusieurs décennies
Elevé 14 à 18 mois en fût (% de bois neuf variable selon le millésime)
L'avis du sommelier
note

Un vin de grande intensité, doté d’un fruit épais, soyeux et séveux

  • Marque Chapoutier
  • Appellation Côte Rôtie Aop
  • Millésime 2013
  • Couleur Rouge
  • Cépage(s) Syrah
  • Degré 13 °
  • Type de culture Biologique
  • Température de service Entre 16 Et 18 C
  • Carafage Oui
  • Mets & Vins Gibiers En Sauce
    Magret De Canard
    Tourte Aux Rognons
Région
Vallée Du Rhône
Pays Origine
France
Fermeture
Bouchon
Contenance
Bouteille 75cl
Super famille
Vin
Famille
Rhône Septentrional Rouge
Sous Famille
Côte Rôtie
Pays de fabrication
France
Volume total
0.75 L
Bio
Oui
Code Pays
Fr
003102256

Dégustation

Une robe grenat profond et un nez complexe aux notes de framboise, violette, épices, tapenade et romarin. La bouche est tannique, bien charpentée, ample et élégante. Cette cuvée profonde et séveuse demande quelques années pour se patiner. Passage en carafe largement conseillé.

L'info en +

Une cuvée issue de syrahs de plus de 60 ans, plantées sur une parcelle en Côte Brune à la limite de la côte blonde. La première donne des vins solides et la seconde des vins plus tendres. Puissante et élégante, La Mordorée montre une profondeur de bouche immense et un potentiel de garde de plusieurs décennies.

Sols riches et variés : micaschistes chloriteux et ferrugineux, loess et filons de terre.
Vendanges manuelles. Égrappage total (suppression de la rafle).
Vinification en cuve béton, remontage quotidien pour faciliter l’extraction de tanins.
Seul le jus de goutte est utilisé, il rejoint intégralement des fûts de chêne pour un élevage de 14 à 18 mois. Proportion de bois neuf variable selon les millésimes.

Le vin naît du ciel et de la terre... de l'amour qu'on lui porte. Voici le précepte de la Maison Chapoutier. Michel Chapoutier, négociant et producteur de vins, est le descendant d’une famille ayant commencé ses activités viticoles en 1808, à Tain-l’Hermitage dans les Côtes-du-Rhône septentrionaux.

Cette maison jouit d’une réputation internationale, sous l’impulsion de Michel Chapoutier elle développe la culture Biodynamique dans ses vignobles Français, et produit également des vins au Portugal, en Australie et en Espagne.

Millésime après millésime, la régularité est de mise, la Maison Chapoutier propose des vins toujours bien construits, en progression sur le registre de la finesse et préservant l’identité de chaque terroir.

Le magazine Drinks International établie chaque année un classement des marques les plus admirées dans le monde, la maison Chapoutier se classe première marque de vin français en 2019, et ce, pour la cinquième fois.
La Maison Chapoutier est connue dans le monde entier et appréciée autant pour la qualité de ses vins que pour la personnalité de son dirigeant actuel et mentor, Michel Chapoutier.

Si l’année 1808 marque bien la date de création de la maison Calvet & Compagnie à Tain, c’est en 1897 que la famille Chapoutier se fait connaître, quand Marius s’associe à Rodolphe Delépine, le nouveau propriétaire de Calvet. La société Delépine et Chapoutier exporte des vins en Hollande, en Suisse et en Allemagne. Marius profite du départ de Delépine en 1922 pour rebaptiser la société Chapoutier et Cie. Dans le même temps, il rachète la propriété La Ciboise et y fait construire la cuverie M. Chapoutier en 1929. Au plus fort des années folles, la maison connaît une belle progression et parvient à passer le cap difficile de la Seconde Guerre d’autant que Marc Chapoutier, qui a succédé à son père en 1937, est fait prisonnier dès le début du conflit. La société familiale ne doit son salut qu’à ses employés qui sont restés fidèlement à la barre en attendant sa libération. Jusque dans les années 1970, la société se porte comme un charme et livre les caves de quelques célébrités : celles de l’Elysée à la demande de De Gaulle et Pompidou ou du Prince Rainier. Mais la société s’essouffle, manquant même de s’étouffer à l’aube des années 80. Outre la conjoncture difficile, le duo père-fils (Marc et Max Chapoutier) n’est pas sur la même longueur d’onde.
En prenant les commandes de la société familiale en 1990 à tout juste 26 ans, Michel Chapoutier sait qu’il doit mettre un grand coup de pied dans la fourmilière pour relancer la machine car les difficultés financières sont là. En plus d’être un travailleur acharné, le jeune homme est curieux et ne manque pas d’audace. Il s’offre une belle bouffée d’oxygène avec ses deux premières cuvées parcellaires qui attirent l’attention des critiques. Le Pavillon Ermitage et La Modorée Côte-Rôtie obtiennent la note de 100/100 par l’influent Robert Parker. Un souvenir à jamais gravé dans sa mémoire. Malgré cette reconnaissance presque inespérée pour le jeune autodidacte, pendant des années il réalise des marges dérisoires pour épurer le déficit. Toujours très bien noté, les millésimes se suivent et se ressemblent. Face au succès, la demande devient rapidement supérieure à l’offre. Fidèle à ses principes, il refuse de céder aux chants des sirènes (solution qui lui aurait pourtant permis d’épurer ses difficultés financières) et ne se perd pas dans les affres de la dilution, préférant refuser de vendre plutôt que de perdre sa qualité. Dès lors, il se lance un nouveau défi. Lui qui, enfant, gardait des vaches dans le Vercors a décidé d’avoir une viticulture saine et respectueuse de l’environnement, pour préserver ces terres qu’il aime tant. Enthousiaste et altruiste, il va sans cesse de l’avant, avec beaucoup d’audace et trace sa route sereinement avec Corinne, son épouse.
La société allant mieux, il peut désormais passer à la phase suivante qui consiste à s’ouvrir à d’autres terroirs. Les sols ingrats, à priori difficiles mais avec un vrai potentiel sont faits pour lui. Australie, Roussillon, Coteau d’Aix, Portugal, Alsace, Espagne et même Champagne, il n’hésite pas à faire le grand écart pour trouver son bonheur.
Aujourd’hui à la tête de 10 domaines et maisons, pour un total de 360 hectares de vignes toutes converties à la biodynamie, il est tout aussi exigeant pour les raisins qu’il achète, les vinifications devant refléter le plus fidèlement possible leur terroir. Vendanges du cœur, concours national des élèves sommeliers, introduction de mentions en braille sur les étiquettes de ses bouteilles, il choisit le concret pour communiquer.
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